C’est dans le vif de notre départ de Nantes
que nous prenons le temps d’écrire ce dernier article sur la préparation de
notre périple. Ce n’est plus un périple à venir car il vient de
commencer : la porte de l’aventure vient de s’ouvrir pour nous. C’est en
chargeant notre Gaillard dans le conteneur à destination de Montréal que débute
le voyage... 19 mai : cette date a été pour nous ces derniers temps une sorte de
bête noire, une échéance comme une épée de Damoclès qui s’est rapprochée de
nous à toute vitesse, en fond de 4ème .
Il y a un peu plus d’un mois, nous disions au
revoir à Luchon avec des larmes sur les joues. Il y a un peu plus d’une
semaine, nous étions comme revenus en arrière, l’esprit non préparé au départ, ne pouvant pas réaliser qu'il était imminent.
Les derniers travaux au garage à Egal16 nous ont presque fait oublier que nous
n’avions plus que quelques jours… Un marathon de presque 3 ans qui se termine
en sprint ! Dur de garder l’endurance quand on sait que la fin de la
préparation est proche mais qu’elle est loin d’être finie… Effectivement, notre
61 nous a fait des siennes. Il nous a rappelé combien, même si nous avons presque atteint notre objectif, rien n’est acquis…
Dernières vérifications |
Un injecteur desserré, puis des résidus de gasoil qui nous poussent à faire réviser les les 6 pour être sûr, le réglage des culbuteurs à refaire puis à refaire encore, la boite de vitesse qui s'est vidangée dans la boîte de transfert pour cause de joint défaillant, la nécessité d’ouvrir de nouveau la boîte de transfert, une jauge à changer et donc la dépose du réservoir, les roulements à vérifier à l’arrière, l’Eberspächer qui n’était toujours pas mis en route, les vidanges à faire… Tout ce dans quoi nous nous sommes lancés la semaine chez Florent me donnait le sentiment que nous allions de nouveau découvrir une nouvelle réparation à faire, à la dernière minute, sans la garantie de pouvoir recevoir les pièces à temps pour partir.
Ouverture de la boîte de transfert |
Déçus, nous nous sommes
fait une raison pour les lames et les amortisseurs à l’arrière. Nous ne les recevrons pas à temps bien que nous nous y soyons pris depuis plus de 4 mois… Ce sera donc notre
première étape de mécanique dans un garage au Canada ! Étape indispensable
puisque notre Gaillard a pris quelques 800 kilos et qu’il a le train arrière un
peu bas pour aborder les pistes sereinement lors de nos pérégrinations.
La dernière semaine chez Florent, nous devions tellement avancer que nous projeter, nous imaginer dans la nature paisible des terres canadiennes était impossible. Pendant plus d’une semaine au garage, les
émotions liées à notre départ avaient bien changées. C’est fou comme l’on peut
passer d’une émotion à une autre lorsque l’on décide de partir tel que nous
l’avons décidé. Un mélange de peur et d’excitation ? C’est bien plus
complexe que ça. On finit parfois par pleurer au moment où il ne faudrait pas
et par rester stoïque à des moments où pleurer serait juste… On est impatient et
on trépigne... Puis on a envie d’avoir quelques jours de plus ou même, on n’a presque
plus envie de se lancer… Et ces "au-revoir"... Parfois expéditifs ou repoussés, même nos semblants de carapace n'y résistent pas...
Et puis, la semaine se termine. Nous
sommes « prêts ». C’est soulagés que nous trinquons alors un soir en
bord de Garonne avec tous ceux qui nous ont soutenus à Egal16 au cours de cette
dernière année et demi.
Le lendemain, une bonne douche chaude en pleine nature sous un grand soleil, comme un avant-goût de ces 3 années à venir, et c’est l’heure de prendre la route vers Nantes. Et, c'est avec tendresse que nous renommons notre vieux Toyota qui aura ses 25 ans d’âge lorsqu’il débarquera au Canada : ce "putain de HJ61" redevient Pépère.
Le lendemain, une bonne douche chaude en pleine nature sous un grand soleil, comme un avant-goût de ces 3 années à venir, et c’est l’heure de prendre la route vers Nantes. Et, c'est avec tendresse que nous renommons notre vieux Toyota qui aura ses 25 ans d’âge lorsqu’il débarquera au Canada : ce "putain de HJ61" redevient Pépère.
Après un week-end avec nos amis bretons, Stéphane Leroux, directeur de la société Long-Cours, nous accompagne ce lundi 19 mai dans le chargement de notre Gaillard. Plus que rassurant, c’est en toute confiance que nous avons mis en boîte notre 61 et tout ce qu’il reste de nos affaires… Et puis "les conteneurs qui tombent à l’eau, c’est comme les avions qui se crashent… Ça n’arrive jamais, sauf… " Les complications seront peut-être à l’arrivée avec les douanes canadiennes lorsque nous viendrons chercher le conteneur arrivé à bon port. Mais d’ici là, nous serons reposés pour bien aborder cela, nous l’espérons.
Opération grand nettoyage avant le chargement et pour bien se présenter devant les douanes |
Prêt à embarquer ! |
Découvrez ici l'album du chargement avec Long-Cours !
En attendant, c’est à pied que nous parcourons nos derniers chemins entre les uns et les autres avant de décoller de Toulouse ce lundi 26 mai, dans moins d’une semaine maintenant. Ça y est, on y est ! La porte est ouverte, l’aventure peut commencer !
En attendant, c’est à pied que nous parcourons nos derniers chemins entre les uns et les autres avant de décoller de Toulouse ce lundi 26 mai, dans moins d’une semaine maintenant. Ça y est, on y est ! La porte est ouverte, l’aventure peut commencer !
Nous remercions encore Florent et Léo pour
ces derniers coups de main et sans qui nous n’aurions jamais aussi bien serré
les dents et les boulons ;-)
Merci à Cédric, Céline et Ewen pour tous ces
éclats de rire dans cette dernière étape.
Et un grand merci à Sylvie pour son "sacré numéro" !
Et un grand merci à Sylvie pour son "sacré numéro" !
A très bientôt, au Canada !
Les Galopères